Pour éviter les ennuis d'argent et avoir une vie plus large, Vittoria, fille d'employés de condition modeste, a vécu pendant trois ans avec Ricardo, jeune attaché d'ambassade. Mais cette vie sans amour lasse la jeune femme, et malgré les supplications de Ricardo, elle rompt avec lui.
Elle rencontre alors à la Bourse, où elle retrouve sa mère qui joue pour occuper ses loisirs, un jeune agent de change avec qui elle essaie de réapprendre à aimer. Mais le jeune homme va la décevoir et Vittoria va bientôt retrouver le goût amer de la solitude...
1962
Festival de Cannes : Prix Spécial du Jury
Quand il se préparait à tourner L’Éclipse, le cinéaste confiait à un journaliste : « C’est le film pour lequel je prendrai le plus de risques, après quoi soit j’aurai gagné le match pour longtemps, soit je serai définitivement anéanti comme auteur et comme cinéaste. » Devant cette œuvre magistrale, d’une poésie et d’une modernité absolues – et peut-être inégalables - on peut dire qu’Antonioni a fait plus que « gagner le match ». L’Éclipse est le monde tel que le voit et le ressent Antonioni. Le regard que Vittoria laisse errer sur les choses, animées et inanimées (Antonioni : « J’aime les objets, je les aime comme j’aime les femmes, je pense qu’on éprouve des sentiments envers eux, c’est encore un moyen pour s’accrocher à la vie »), son attitude face à la vie et à la nature sont ceux mêmes du metteur en scène. On n’est pas étonné de voir palpiter dans cette autobiographie spirituelle voilée une humanité d’autant plus profonde qu’elle est secrète. L’Éclipse, c’est Antonioni à l’état pur, comme 8½ pour Fellini. Nul hasard si ces deux œuvres exceptionnelles continuent à grandir avec le temps. On regrettera simplement que l’auteur n’ait pas pu tourner, selon son désir, un second film sur le même sujet, présenté du point de vue non plus de la femme mais de l’homme. DVDClassik.com
Si l'on aime l'expression cinématographique la plus haute, si l'on considère que le cinéma n'est pas seulement une machine à voir mais peut-être une machine à penser, alors il faut voir 'L'éclipse'. Libération
Il faut le voir pour (...) croire à tant de sophistication altière et de lucidité perçante. (...) Le film est plus romantique qu'on ne le dit ... Télérama
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